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17 avril 2012 2 17 /04 /avril /2012 09:12

 

Atlas des météores

 

 

P1070300.JPG

 

 

Au Soleil mort

je ne sens plus rien qui perce qui sonne

Le néant me happe

Plus personne

Nulle âme vive pas d'arrosoir

Le noir seul résonne Total Ou presque

Car dans la nuit filandreuse des souvenirs

se dissout disparaît et tremble

le contour vaporeux des silhouettes zélées

Le souffle se devine se dévide s'attend

ce désir d'éveiller la carlingue

qui heurte le mur enluminé d'éponges

ou son plafond d'incertitude

La pluie grêlée la neige le vent l'éclair de passage

tous parlent

d'une cartographie de songes

inaccessible aux laborieux sans silence

 

 

Alors

dans l'épaisseur même du mur

je vois

nos continents se détacher se rapprocher se superposer

comme cristaux de roche sous l'œil scrutateur

Le feuilleté des bouts de mondes se déplie se déploie et tournoie

hors du chant des possibles

Une autre voix lactée dérive à l'occident

tandis que je m'enfonce dans l'apesanteur

miroir aux hirondelles du savoir

écharpe nue des jongleurs aux étoiles

J'entends

dans le tadelakt céleste

les granulations du devenir sans origine

le destin des fouines au pied du centaure

et les oiseaux menteurs constellant l'invisible

 

Où sont tes yeux sans orbites ?

Est-ce là le parchemin que tu m'as promis ?

le fin mot de ta moire ?

le lit sacré aux mille bruits ?

 

 

Silence

Espace éclaté dont l'intranquillité nous construit

gerbe de nuit où luit en abymes le firmament

échancrure alluviale des nébuleuses

stèle obscure semée d'emblèmes

ton silence m'enduit à pleine lune

tandis que se lèvent les étoiles

Rouges jaunes bleues

elles criblent mon crâne sans atmosphère

de figures arbitraires

Je vois

sur le paysage de ta peau sans sommeil

la trace offerte par les impalpables météores

carte en élévation des fêlures qui lévitent

 

Est-ce là que l'on fuit les catastrophes ?

cet amas étoilé sans théorème ?

ce bestiaire hétéroclite sans berger ?

cette page palimpseste ?

 

 

Nulle explosion

Nul trait de lumière vile

Nul mystère zénithal à humer

Juste la triangulation du vide

astérisque polaire et péril sur la vitre

Des naines aux géants j'ai tout oublié

la trace étrangère des comètes

l'ascendant rayonnant des vedettes multiples

la culmination fragile du danseur céleste

l'énergie des soirs et des matins stellaires

sur mon aérolithe sans rais

errante et fixe

je tremble

sans scintillation

 

Si tu égrènes le marc des astres

dis-moi

pourquoi sans équateur l'homme brûle

et

où s'arrêteront ces jeux ces bandeaux sans destin

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commentaires

L
Merci à cette femme zodiacale,qui transporte,élève et me ravie!Quel beau voyage cosmique faisons nous ainsi!
Répondre
K
<br /> <br /> Merci à vous aussi de nous faire partager musicalement les mouvements de l'âme.<br /> <br /> <br /> <br />

Présentation

  • : Katia Aumailley
  • : B(r)ouillon de rencontres funambules basculant dans le devenir, feux d'artifices, de couleurs, de voix, de musiques, expériences cosmopolites du monde, théâtre de questions...
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